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Loi Macron-Groupuscule Harkis

Une mascarade électoraliste

46 jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, la Loi dont nous rejetions le contenu très éloigné des attentes de la communauté Harkie, est promulguée par Emmanuel MACRON.

 

Nos demandes ont-elles été entendues ? Non, elles n’ont pas même été écoutées !

 

Et pour cause… Il y avait lieu, pour le staff Macronien, aidé du groupuscule de membres de la communauté Harkie complice de cette mascarade électorale, de faire promulguer, de toute urgence, une loi d’indemnisation des Harkis avant l’échéance électorale. Une énième manipulation électorale où seul compte le bulletin de vote que les Harkis pourront glisser dans l’urne.

 

Il fallait donc, coûte que coûte, donner l’apparence d’une prise en compte de nos souffrances endurées, et de générer un effet d’affichage !

 

C’EST L’UNIQUE SENS DE CETTE LOI : UN EFFET D’AFFICHAGE PREELECTORAL !

 

Dans cet objectif, peu importe le contenu de cette loi pour les auteurs de ces manœuvres déplorables.

Peu leur importe que notre sort et les préjudices dont nous réclamons une vraie et juste réparation depuis des décennies de combat associatif, soient vulgairement et honteusement réglés en solde de tout compte, par cette loi !

Une loi MINIMALISTE, puisqu’elle ne règle qu’une très infime partie des préjudices subis !

Une loi DISCRIMINATOIRE, car elle crée et alimente une dichotomie stigmatisante entre les Harkis des camps et les Harkis des villes !

Une loi PERNICIEUSE, car le réel but est de dissuader les Harkis de toute velléité de recours juridictionnel quant aux conditions d’indemnisation !

Une loi DOGMATIQUE, puisque les Harkis n’ont pas eu droit de cité pour l’élaboration de cette loi, les seuls membres de la communauté prétendument associés font partie de ce groupuscule acquis à la stratégie électorale Macronniste.

Une loi INSIDIEUSE : promulguée à quelques jours de l’élection présidentielle !

 

 

Dès la phase du projet de loi, nous avions relevé la précipitation exceptionnelle avec laquelle ce projet est sorti du chapeau, son timing bien minuté et cadré avec l’échéance présidentielle, et les fioritures mises en œuvre pour tenter de donner du crédit à cette mascarade, la réception de quelques Harkis à l’Elysée. (Voir notre publication à ce sujet).

 

Nous nous étions inquiétés du contenu du projet de loi, de son vide sidéral, et de son décalage diamétral avec les attentes de la communauté Harkie, et appelions le plus grand nombre à mobiliser leurs parlementaires pour le faire modifier significativement. (Voir notre publication à ce sujet)

 

Les débats parlementaires ont malheureusement été largement insuffisants !

 

Il eut été plus constructif, mais surtout plus respectueux de la communauté Harkie, de repousser l’examen de cette loi, pour le construire de manière plus rationnelle et plus objective, et surtout….en dehors de toute échéance électorale et donc de toute considération électoraliste. 

 

Au lieu de cela, cette loi a été promulguée dans la précipitation, avant l’échéance présidentielle dans le but pernicieux de générer, chez certains membres de la communauté Harkie, un sentiment de gratitude qui se matérialisera par des bulletins macronnistes dans l’urne.

 

Alors le message est clair : ne vous laissez pas duper, à nouveau, par ce battage orchestré dans le seul but d’obtenir les voix de notre communauté.

 

Les 10 et 26 avril prochains, s’il ne fait aucun doute que chacun est libre et détenteur de son bulletin de vote, nous vous appelons vivement :

> A ne pas cautionner le ralliement d’un groupuscule de membres de notre communauté acquis à la cause macronniste, et qui veut vendre notre communauté pour leurs seuls intérêts personnels !

> A refuser cette forme de corruption électoraliste !

> A ne pas vous laisser engrener dans ce jeu de dupes !

 

> A faire le choix de la dignité !

Tribune libre
Mostefa REMADNA réagit
à la solidarité en faveur des Ukrainiens

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Suite au conflit engagé par la Russie sur le territoire ukrainien, un incroyable élan de solidarité s’est exprimé pour la population ukrainienne. Cet élan s’est manifesté du plus haut échelon étatique, jusqu’aux simples citoyens Français.

 

Aucun effort n’a été ménagé, la population s’est mobilisée de manière inédite, les dons divers ayant tellement afflué, que des messages ont fini par être diffusés pour stopper le recueil de dons.

 

Le Gouvernement a pris des mesures inédites pour l’accueil des réfugiés, mis en œuvre des aides sociales exceptionnelles en matière de logement, de santé, de transport. Il a mobilisé l’ensemble des acteurs publics du territoire national dont notamment les préfets de départements, pour offrir le meilleur accueil aux Ukrainiens fuyant le conflit armé et abandonnant tous leurs biens.

 

On ne peut que louer cette mobilisation au profit d’une population désœuvrée, d’autant que nous sommes les héritiers d’une histoire aux prémices similaires : conflit armé, nécessité pour les Harkis de quitter le territoire, abandon de tous leurs biens et désœuvrement.

Mais le parallèle s’arrête ici, car la population Harkie n’a malheureusement pas pu bénéficier de la même sollicitude, de la même solidarité, du même statut et surtout…des mêmes conditions d’accueil, et ce, alors même que, pour ce qui nous concerne, NOUS SOMMES LES ENFANTS DE LA PATRIE FRANCAISE !

 

L’Etat a-t-il réquisitionné des logements pour accueillir nos familles ? NON !

 

L’Etat a-t-il mobilisé les préfets pour trouver de solutions d’hébergement ? NON ! Alors que cette solution, à l’époque où la France comptait plus de 36000 communes aurait été des plus aisées à mettre en œuvre, à raison de 1 à 2 familles par commune, le calcul est simple.

 

L’Etat a-t-il imaginé, ni même envisagé des solutions de sociabilisation de nos familles ? NON !

 

Au contraire, la volonté était de cacher notre population, de l’isoler du reste de la société, de la parquer dans des camps engrillagés dans le froid, la promiscuité, l’insalubrité !

 

Alors oui, nous déplorons que la population ukrainienne ait à subir un tel sort et nous félicitons de la mobilisation populaire. Mais nous aurions tant aimé bénéficier du même sort, et peut-être, que nous n’aurions pas eu à subir les séquelles de cette mise à l’écart sociétale, et les traumatismes toujours prégnants du sort dramatique qui a été réservé à nos familles.  

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